Les raccords


La tuyauterie est le cœur de toute installation de plomberie. Mais sans raccords adéquats, cette installation est incomplète. Bien que certains raccords soient polyvalents et puissent s’adapter à différents types de tuyaux, la majorité sont spécifiques à un type de tuyau. La pose de ces raccords est cruciale pour assurer une étanchéité optimale.

Six raccords dominent le marché : cuivre, laiton, PVC, PER, rapide et à sertir. Chacun a ses particularités et sa méthode d’assemblage. Les raccords en cuivre, par exemple, sont soudés par brasage, qu’il soit tendre ou fort, pour relier deux segments de cuivre. Les raccords en laiton, similaires en termes de soudure, ont la particularité de joindre des éléments de matériaux distincts.

Quant aux raccords en PVC, ils sont privilégiés pour leur étanchéité ; ils se fixent par collage et existent sous de nombreuses formes. Moins connus du grand public, les raccords PER s’installent soit par compression, soit par glissement, nécessitant des outils spécifiques. Enfin, les raccords rapides, souvent désignés sous les noms de « bicônes » ou « américains », se distinguent par leur mécanisme automatique qui facilite grandement leur installation.


Le raccord en cuivre

Reconnu pour sa fiabilité et sa robustesse, ce raccord peut être installé en surface ou intégré dans une structure. Toutefois, sa pose requiert l’expertise d’un professionnel et prend plus de temps comparé à d’autres types de raccords. De plus, selon le modèle, il n’est pas adapté pour une utilisation encastrée ou avec le gaz.

Le raccord en laiton

Ce type de raccord est conçu pour unir deux tubes via un collet battu, et il facilite l’assemblage de matériaux divers tels que le cuivre et l’acier, ainsi que le branchement de la robinetterie. Son installation demande un équipement approprié. Lorsqu’il est assemblé à collet battu, son utilisation encastrée ou avec le gaz est déconseillée.

Le raccord en laiton existe dans de nombreux formats et peut assembler les tuyaux de différentes façons :

  • Sous la forme d’un raccord bicône ou à olive, il est étanche grâce à la présence d’une bague déformable qui sert de joint lorsque le raccord est vissé aux tuyaux.
     
  • Le raccord en laiton peut également relier des tubes par collet battu. Cette technique d’assemblage consiste à insérer un écrou en laiton sur un tuyau (en cuivre), replier l’extrémité de ce dernier pour créer une collerette qui sert ainsi de butée à l’écrou, puis visser cet écrou au raccord situé sur l’autre tuyau.
     
  • Les nourrices (ou collecteurs), quant à elles, sont des raccords avec plusieurs connexions qui permettent de relier une canalisation d’arrivée d’eau ou de fluide caloporteur avec plusieurs terminaux de distribution. Elles sont parfois munies de vannes d’arrêt.

Le raccord en PVC

Le raccord en PVC (plastique) fait partie des raccords de plomberie à coller. Il est disponible dans presque toutes les formes (manchon, réduction, coude, té, culotte…). Il ne supporte pas une trop forte pression et l’écoulement de l’eau se fait selon le principe de gravité. En logement individuel, il est utilisé uniquement pour les évacuations d’eaux usées ou les réseaux de ventilation mécanique contrôlée (VMC). Vous le retrouverez souvent dans vos salles de bains et cuisines pour évacuer l’eau de vos lavabos, éviers, douches, baignoires…

Le raccord PER

Le PER (polyéthylène réticulé) est un matériau plastique relativement souple qui résiste à la pression et est souvent utilisé en rénovation, pour les tuyauteries sanitaires et de chauffage « basse température » (pas plus de 50°C). Les raccords en PER ne nécessitent pas de soudure, il en existe trois principales sortes :

  • Le raccord à glissement : il est notamment utilisé pour les réseaux de chauffage, en raison de sa grande fiabilité et étanchéité. Sa mise en place nécessite du matériel spécifique (une pince à évasement et une pince à glissement).
     
  • Le raccord à compression : un écrou permet d’écraser le tuyau sur le raccord pour garantir l’étanchéité. Il se monte et se démonte facilement par vissage, ce qui est idéal en rénovation.
     
  • Le raccord à sertir : comme avec le raccord à compression, l’assemblage se fait par déformation. Cependant, il est ici définitif et ne se démonte pas. Une pince à sertir permet d’unir le raccord au tuyau.

Le raccord en PE

Très résistant, le raccord en PE (polyéthylène) supporte mieux la pression que le raccord en PVC. Il sert ainsi souvent pour l’adduction d’eau dans vos cuisines et salles de bains, ou même pour le circuit d’arrosage de votre jardin. On rencontre deux principaux types de raccords PE : le raccord à compression, qui sert à assembler deux tubes PE entre eux, et le raccord PE-Laiton, utilisé pour assembler une tuyauterie PE et une tuyauterie en cuivre, en PER…

Le raccord multicouche

De plus en plus utilisée, la tuyauterie multicouche a tendance à détrôner la tuyauterie PER. Comme cette dernière, elle fait partie des tuyauteries synthétiques, mais elle intègre en plus une couche d’aluminium, ce qui contribue à la rendre plus robuste et plus résistante aux hautes températures. Elle protège également mieux contre les nuisances sonores. Le raccord multicouche s’assemble principalement par sertissage, à l’aide d’une pince spécifique.


Comment choisir le bon raccord de plomberie ?

 

Face aux différents matériaux, formes et techniques d’assemblage, il n’est pas toujours évident de savoir quel raccord de plomberie utiliser pour son installation. Sans compter que certains raccords ne sont, par exemple, pas adaptés aux canalisations gaz ou à une pression d’eau élevée. Il est donc vivement conseillé de faire appel à un plombier pour vous aider à faire le bon choix. 

D’autre part, la mise en place des raccords demande un véritable savoir-faire technique et, dans certains cas, l’utilisation d’un matériel spécifique (par exemple, une pince à sertir ou à glissement, un chalumeau…). Mieux vaut donc également passer par un professionnel pour une installation de qualité et une étanchéité parfaite !