Les joints


Les joints sont indispensables en plomberie ou en chauffage pour assurer l’étanchéité des raccords mécaniques et des systèmes d’obturation.

Il existe plusieurs types de joints, et la variété est grande tant par leur matériau, leur forme, leur couleur, ou leur diamètre. Pour pratiquement chaque usage, il existe un joint approprié. Nous vous présentons dans l’article suivant les principaux types, les plus couramment utilisés.


Les joints en fibre vulcanisée

Les joints en fibre vulcanisée sont les plus utilisés pour les raccords par serrage mécanique (à l’aide d’un outil). Ces joints de couleur « rougeâtre » sont couramment utilisés dans les installations de plomberie sur eau chaude et froide, mais aussi sur le chauffage. Ce sont des joints d'entrée de gamme, adaptés pour une eau allant jusqu'à 80°C, et qui ont la durée de vie la plus courte, entraînant des fuites au bout de quelques années, notamment sur des raccords soumis à des vibrations.

Il existe aussi des joints en fibre vulcanisée étroits qui sont utilisés principalement pour l’étanchéité des robinetteries.

Les joints « verts » ou CNA pour l'eau potable

Les joints CNA de haute qualité conviennent particulièrement pour des raccordements « à risque », telles des installations soumises aux vibrations et à des fortes pressions. Ils peuvent être ainsi utilisés jusqu'à une pression de 100 bars.

Les joints « Rouges » ou CSC pour l'eau potable

Les joints CSC (Caoutchouc Synthétique Cellulose) sont composés d’un matériau à base de fibres cellulosiques et d’un liant élastomère NBR.

Ils disposent d’un bon serrage mécanique pour les circuits d’eau froide ou chaude. Ils résistent à une température de 180 °C (120°C en continu) jusqu'à une pression de 40 bars. Ils peuvent aussi être utilisés pour des circuits d’air, d’huile, ou de fioul.

Les joints « bleus » ou CNK pour le gaz

Les joints CNK (Caoutchouc Nitrile Kevlar) sont composés de kevlar sans amiante et d’un liant élastomère NBR. Le Kevlar est une fibre aramide utilisée dans les hautes technologies. Elle dispose de bonnes caractéristiques mécaniques et d’une bonne résistance en température. La faible compression admissible par le ®CNK autorise un bon serrage mécanique. Le bon comportement élastique du ®CNK contribue à une bonne étanchéité dans le temps.

Ils peuvent être utilisés pour l’eau, la vapeur, les hydrocarbures, le gaz... et sont agréés GDF (Gaz de France). Ils résistent à une température de 400°C (250°C en continu) jusqu'à 100 bars. 

Les joints plats en caoutchouc

Les joints caoutchouc sont généralement plutôt réservés pour l’étanchéité des assemblages en matières plastiques (tubes plastiques, comme le pvc, siphon, tuyau de machine à laver, les raccordements de jardin …), et d’une manière générale pour les raccordements qui se serrent à la main.

Ces joints ne peuvent être utilisés entre deux raccords métalliques devant être serrés fortement : le joint risque de tourner en même temps que le raccord lors du serrage et se couper, ou s’échapper de la portée au risque de partir dans les canalisations en créant une obstruction.

Les joints toriques en caoutchouc

En plomberie, les joints toriques en caoutchouc sont principalement utilisés pour l’étanchéité des pièces mobiles des robinetteries.

Les joints en PTFE

Les joints en PTFE (polytétrafluoroéthylène) dispose d’une résistance chimique exceptionnelle à presque tous les produits chimiques, avec une plage de fonctionnement en température élevée (+250°C) jusqu'à environ 100 bars, et une durée de vie élevée. On commence à trouver de plus en plus ce type de joints fournis par exemple avec certaines chaudières gaz.


Bon à savoir

 

Les joints se détériorent plus ou moins rapidement dans le temps, pouvant entraîner des fuites : il faut contrôler régulièrement les raccords disposant de joints et éviter de les « cacher » derrière des cloisons par exemple.

A chaque intervention sur un raccord, il faut installer un joint neuf.

Ne pas serrer comme un forcené un raccord mécanique disposant d’un joint fibre : si une petite fuite persiste, le problème se situe peut-être ailleurs (défaut de la portée du raccord, défaut du joint, joint abîmé, …).

Les joints fibres « s'humidifient » progressivement et se mettent « en place » (gonflent) au bout de quelques heures/jours, nécessitant parfois un léger coup de clé de seulement quelques degrés sur le raccord mécanique pour stopper une micro fuite.